Pour maintenir les services indispensables aux besoins essentiels de la population lors du confinement du printemps 2020, certains travailleurs ont été autorisés à poursuivre leur activité sur leur lieu de travail. Ces travailleurs, qualifiés d’essentiels, ont été assimilés à des héros et comparés à des combattants envoyés en première ligne. Dans une Lettre du Cepii, avec Anthony Edo et Sonia Louhab, nous avons cherché à déterminer quelle a été la contribution des immigrés à ces travailleurs essentiels. En France, un dixième de ces travailleurs sont immigrés. Une part similaire à celle qu’ils occupent dans l’emploi total. Toutefois, certains métiers essentiels sont très dépendants de la main-d’oeuvre immigrée : c’est le cas des agents de propreté et des aides à domicile, mais aussi des médecins hospitaliers. Les travailleurs immigrés ont aussi joué un rôle capital en Île-de-France où ils représentent près d’un tiers des travailleurs essentiels et jusqu’à plus de 60 % des agents de propreté et aides à domicile. Ainsi, si au niveau national, les immigrés ont contribué à la continuité de l’activité économique essentielle au prorata de la part qu’ils représentent dans l’emploi, dans certains métiers ou régions leur rôle s’est révélé décisif.